L’ECOLE, : Questions de FORME OU questions de FOND ?
Et si on tentait de glisser
– des bavardages sur la forme des évaluations
– vers des questions résolument centrées sur le FOND des préoccupations suscitées par l’école et le cinglant constat d’échec ?
Le stylo rouge a été jugé stigmatisant.
On a donc décidé de changer de couleur de stylo
Puis, constatant que le stylo, quelle que soit sa couleur, traçait des notes traumatisantes, on a proposé de passer à des lettres.
Lesquelles, avec leur “+” ou leur “-” très vite adoptés et déclinés, ont produit le même effet, jugé pervers: les élèves étaient toujours aussi “traumatisés”!
Voyons? cherchons bien!
Mais oui, les pastilles de couleur vont atténuer le dur choc résultant du constat de l’absence de pertinence de la copie!
Un peu de sérieux!
Et, -s’il vous plaît- beaucoup de respect !
Ne serait-il pas intéressant de se préoccuper
1) d’expliquer la simple réalité: c’est la copie qui est notée et non l’élève !
Oui, une évidence, bien sûr, qu’il convient semble-t-il de souligner
2) d’interroger l’élève,
** non pour enquêter sur le temps qu’il a consacré à sa leçon, l’ardeur qu’il y a mise, etc… : que peut-on faire de la réponse, quelle qu’elle soit?
RIEN!
Car la durée accordée à l’apprentissage d’une leçon, à comprendre une démonstration n’apporte rien à la quête d’informations.
Non!
** Il appartient à chacun de comprendre comment il s’y prend, “dans sa tête”:
Le réponse n’est pas aisée à découvrir par soi-même.
Le professeur devrait être là pour ce type d’aide.
En effet, traiter l’information (qu’il s’agisse d’apprentissages ou d’autres objectifs) demande la mise en oeuvre des spécificités de son propre fonctionnement cognitif, – sa propre façon de traiter l’information-
Et…
Et si on formait les professeurs?
Les deniers publics seraient utilisés dans un souci d’aide sur le fond.
Et non dans un souci de forme, destiné à apaiser
Oui, momentanément, très momentanément..
Car bientôt, c’est la pastille rouge qui sera traumatisante, décourageante, etc…
Et si le cadre de référence de l’école abandonnait la recherche du “comment ne pas décourager” au profit du “comment encourager?…
Avec l’objectif corollaire de conduire chacun à maîtriser sa propre façon de traiter l’information?
Ainsi, face au même cours, au même discours, quel qu’en soit l’auteur avec sa propre façon de traiter l’information, chacun saura comment “traduire dans son propre langage cognitif” ce qu’il reçoit .
« L’intelligence de la chose» serait alors toujours au R-V.
C’est à nous, chercheurs, enseignants, qu’il appartient d’être courageux au point de savoir dire à
l’ élève que sa copie est médiocre, même très médiocre ET
** avoir le TEMPS ( les deniers consacrés à “la réflexion sur les pastilles “-!!!- pourraient utilement être détournés) d’identifier avec lui les procédures ( au niveau dit “méta-cognitif) qu’il a mises en oeuvre pour traiter l’information concernée, qui n’aurait pas été traitée avec la pertinence requise.
** pour cela, prendre soin de former les professeurs à cette approche
Il s’agit ici d’ une démarche individualisée de recherche du mode d’emploi de l’intelligence de chacun.
Non pour chaque tâche!
Mais pour la vie